Monsieur le Président du Comité Central d’Entreprise,
Pour les directions Générales qui se suivent (et se ressemblent), les salariés sont une variable d’ajustement au même titre que l’immobilier et autres fournitures : Des économies drastiques sont imposées.
Lors des consultations précédentes, nous avons constaté que des dizaines de salariés ont été amenés à changer de métiers ou à devenir d’un coup de baguette magique (bonne fée ou sorcière) des experts.
Des experts pour quoi faire ? Nous n’avons toujours pas eu l’explication.
Aujourd’hui, avec les consultations sur la réorganisation de la Direction des opérations Assurance de Personnes et, de la Retraite Complémentaire et Action Sociale, ce sont des services entiers, à nouveau des salariés qui vont devoir changer d’emploi ; passer brutalement de l’expertise avérée d’un métier vers un autre qu’ils devront apprendre très vite sans formation optimale.
Des salariés qui ont déjà essuyé les plâtres avec l’arrivée de la DSN; qui en « bavent » avec des outils non performants ; qui ont su trouver eux-mêmes les solutions aux dysfonctionnements récurrents.
Des salariés à qui l’on a répété qu’ils allaient bientôt pouvoir travailler dans des conditions plus décentes, qu’on était fier d’eux et de leur professionnalisme !!!
Vous comprendrez que la CGT ne peut que s’opposer fortement à ces réorganisations.
Et concernant la retraite, cette fois-ci pourrait être la bonne.
Le projet de recouvrement des cotisations Agirc-Arrco par les Urssaf, plusieurs fois évoqué, est très sérieusement à l’étude. L’Inspection Générale des Affaires Sociales et l’Inspection Générale des Finances ont été missionnées pour étudier les modalités de ce transfert et remettre un rapport dédié début septembre 2019, avec une restitution intermédiaire fin juin.
Ceci afin que ces premières conclusions soient intégrées au rapport d’Alexandre Gardette, chargé du chantier de la réforme du recouvrement fiscal et social, qui doit être remis en juillet.
Cette mission s’inscrit également dans la perspective d’un système universel de retraite, qui va par ailleurs pousser à une évolution des modalités de recouvrement des cotisations de retraite.
Elle est chargée d’élaborer « une feuille de route » permettant le transfert du recouvrement des cotisations retraite de l’Agirc-Arcco vers l’Acoss, dans un but de « simplicité pour les entreprises », « de modernisation des modalités de prélèvement sur les salaires, de fiabilité des déclarations et d’amélioration du recouvrement des sommes dues ».
Notre syndicat dénonce cette velléité gouvernementale qui à court terme impactera fortement les activités et supprimera des emplois au sein de notre groupe.
Rappelons que le sujet du transfert des recouvrements des cotisations Agirc-Arrco aux Urssaf avait déjà été abordé dans un rapport de la Cour des comptes de 2016 pour « simplifier la collecte des entreprises ».
Sur cette question, le discours de l’ACOSS est sans surprise différent de celui de la Direction Générale des Finances Publiques ; elle n’a aucun doute sur sa capacité à gérer ce recouvrement.
Mais ce n’est qu’un début ; ces réorganisations menées à un train d’enfer en appellent certainement d’autres.
D’ors et déjà, pour la Direction de l’épargne, des interrogations subsistent sur le devenir d’Humanis Gestion d’Actifs.
Les 16 consultations auxquelles vous venez de soumettre le CCE en l’espace de 4 mois ne sont que les prémices de ce qui se prépare :
La Spécialisation des sites c’est la disparition d’activité multiples sur ceux-ci ; c’est la perte des compétences acquises depuis des années.
Après la réorganisation fonctionnelle du Groupe et au vu de l’extrême rapidité avec laquelle vous imposez les choses, il y a tout à craindre de la réorganisation opérationnelle à venir et de ses conséquences sur les conditions de travail des salariés, sans lesquels nous le redisons le Groupe n’existerait pas.