Déclaration CGT lors du CSE Central du 27 et 28 novembre 2019 concernant la politique sociale, la situation économique et financière 2018 des groupes MM et Humanis
Pour la CGT (qui n’est pas un syndicat « visiteur du soir »), et si nous avons bien compris le rapport succinct de la commission économique, nous pouvons le résumer ainsi :
« Du passé faisons table rase…, debout ! debout ! Le monde va changer de base : nous ne sommes rien, soyons tout !!! ».
En effet, la commission économique s’attachera à mettre en place et à suivre des tableaux de bord !
Ben ; avec ça…
Ça me fait penser à un album d’Astérix, « Obélix et compagnie » ; bien mieux que l’ouvrage de Thomas Piketty et ses 1200 pages pour mieux comprendre les rouages de notre économie actuelle…
Nous sommes dans le camps Romain.
Un Romain : « Si on créait une commission pour étudier le problème ?
Un autre : « Bonne idée ! Et on ferait des sous-commissions, avec des tâches bien précises… ».
On en est là ; l’efficacité dans toute sa splendeur !
Sinon, revenons sur certaines allégations tenues lors de CSE Central du mois dernier. Des propos relatifs à notre responsabilité concernant la situation dégradée de l’ex-périmètre Humanis, et ce malgré l’ensemble des expertises que nous aurions pu mandater.
Et si vous nous le permettez, je reprendrais certains des propos tenus, en décembre 2017, par les élus et mandatés CGT en Comité d’Entreprise.
Séquence nostalgie, séquence émotion, séquence colère, en fonction des sensibilités de chacun autour de cette table.
Je cite et vous précise que le Directeur Général était bien présent :
« Depuis plusieurs années la CGT s’inquiète du développement d’Humanis en Grand !
De Grand, reste que la formule, puisque dans tous les appels d’offres d’importances, nous arrivons toujours deuxième !
Bien sûr en étant les meilleurs, aux dires de nos dirigeants.
Les meilleurs des derniers, cela revient à dire que nos atouts face aux autres ne valent que ce que vous prétendez.
Dans cette partie de poker menteur vous foulez aux pieds les principes de loyauté, de confiance et vous mettez en péril l’avenir des salariés !
La CGT ne peut accepter votre manque de vision, vôtre amateurisme, votre soit disant pureté qui nous amène à la situation actuelle.
Pour notre syndicat CGT Humanis, votre irresponsabilité a atteint ses limites.
L’heure est grave, même si nos directeurs essayent toujours et encore de minimiser les faits !
Nous n’avons que très peu de temps pour redresser la barre.
Il ne faudrait pas attendre encore trois ans et peut être un PSE puis ensuite la mise sous tutelle d’Humanis par nos instances nationales fédérales ou ACPR. Et ainsi voir l’ensemble des 6500 salariés du groupe être mis devant un fait accompli.
Nous n’accepterons pas plus, qu’une nouvelle fois, les salariés soient les seuls à payer l’addition.
Nous refusons toute diminution de moyen tant en hommes qu’en matériels pour soulager les pertes provoquées par nos directeurs.
6500 salariés valent mieux et surtout plus que des volontés personnelles, d’egos surdimensionnés ou de visions à court terme !
La CGT Humanis demande de revoir l’ensemble de la politique générale de développement, de revoir la stratégie déployée sans se limiter.
Les emplois doivent être la priorité !
Cela c’est à vous, Dirigeants, de l’analyser et de le mettre en regard des 6500 emplois.
La CGT Humanis portera ses réflexions aux administrateurs Cgt afin que ceux-ci fassent partager aux autres nos remarques et inquiétudes.
Monsieur le directeur général Humanis,
Monsieur le président du Comité d’entreprise Humanis,
Nous espérons sérieusement que vous prendrez la dimension de notre intervention en ayant en priorité la sauvegarde d’Humanis mais surtout l’avenir de ses 6500 salariés ».
Osons espérer que ce qui était valable en son temps, ne soit plus d’actualité pour le Groupe Malakoff Humanis ; malgré :
- Un environnement économique et financier peu favorable ;
- Un projet visant à transférer le recouvrement AGIRC ARRCO vers l’ACOSS ;
- Une recomposition du paysage concurrentiel qui s’accélère…
Et enfin, pour imager et conclure, nous souhaitons reprendre et mettre en avant deux préconisations fortes du cabinet SECAFI : « Dans un contexte où les effectifs devraient décroître dans les années à venir (1 embauche pour 5 départs), il sera nécessaire de mieux prendre en compte l’enjeu des conditions de travail dans les réflexions autour de la qualité de vie au travail.
Réussir à faire émarger une culture commune, qui sache trouver un bon équilibre entre les deux cultures MM et H et au-delà permettre de réduire les écarts, aujourd’hui perceptibles, du point de vue de l’expert, entre les intentions et la réalité ».
Nous vous remercions pour votre écoute attentive.