Déclaration CGT Malakoff Humanis sur le projet de loi instituant un système universel de retraite au CSE Central du 29 janvier 2019

En préambule à ce CSE C, le syndicat CGT Malakoff Humanis souhaite revenir sur les projets de loi instituant un système universel de retraite.

 Pour nous, il s’agit d’une volonté de régression sociale de grande ampleur dans la continuité des politiques de casse de notre Sécurité sociale.

Vouloir faire croire que cette réforme est juste, solidaire et permettra l’équilibre du système c’est pour notre syndicat une opération de communication souhaitant faire passer un grand mensonge d’État comme une opération vérité.

Il est évident qu’en bloquant la part des recettes dans les prochaines décennies, alors que le nombre de retraités va augmenter, le Gouvernement va nécessairement faire baisser dans des proportions non négligeables le taux de remplacement.

Ce projet de loi n’a pour justification que de servir les intérêts des tenants du grand patronat et ses actionnaires ; il est signifié que, concernant d’éventuelles propositions de financement pour être à l’équilibre, il ne pourrait y avoir une hausse des cotisations puisqu’il ne faut surtout pas augmenter le coût du travail, concédant qu’il ne doit pas y avoir de baisse des pensions (ce qui est heureux).

La seule voie ouverte est donc le recul de l’âge de liquidation de la retraite !

Il existe pourtant des gisements financiers qui pourraient améliorer le système actuel en élargissant l’assiette des cotisations ; il pourrait par exemple être décidé de mettre à contribution les dividendes records versées aux actionnaires.

Nous rappelons que nous sommes pour la suppression de toute exonération de cotisations sociales et pas seulement leur compensation, pour l’augmentation des salaires et une véritable égalité salariale entre les femmes et les hommes.

Ce projet de loi en l’état, ne répond toujours pas à la question « à quel âge vais-je pouvoir partir et avec combien ? ».

 Ce projet crée l’injustice sociale face à la retraite et aux solidarités inhérentes aux différents régimes. Il institue une nouvelle gouvernance stricte de l’État. Pour preuve, une loi-cadre floue car tout va se jouer à coup d’ordonnances : c’est un déni de démocratie sociale ; ce qui confirme nos craintes d’étatisation.

Le Titre 4 du projet de loi prévoit « une organisation et une gouvernance unifiées pour responsabiliser tous les acteurs de la retraite ».

 Une Caisse Nationale de Retraite Universelle créée dès Décembre 2020 ayant pour vocation l’unification progressive de la CNAV et l’AGIRC-ARCCO, puis à terme, un réseau au sein d’un ensemble unique.

Un schéma de transformation à ces fins sera élaboré en 2021 sous l’égide du Directeur de la CNRU et approuvé par l’Etat ;

Le schéma de transformation sera mis en œuvre sous la supervision d’un comité de surveillance, sur le modèle du RSI.

Les organismes actuels pourront participer à la gestion du système universel. Ils pourront gérer la retraite de leurs anciens assurés par délégation de gestion du système universel. Des conventions préciseront les modalités des délégations de gestion.

Ainsi, il est acté la disparition de la branche vieillesse dans son ensemble, de la CNAV aux CARSAT.

Ce serait au Directeur général de la CNRU de proposer (comme nous venons de le dire), le schéma de transformation.

Le gouvernement prendra par voie d’ordonnance toute mesure afin de prévoir l’intégration des caisses de retraite et institutions de retraite complémentaire, en particulier la mise en place du réseau unique et les modalités de transfert des contrats de travail.

C’est l’emploi des salariés du Groupe qui est ici menacé !

C’est pourquoi, nous, élus et mandatés CGT à ce CSEC, comme l’ont exprimé au gouvernement nos représentants, une majorité de français et de salariés en lutte, nous opposons farouchement à ces projets de loi.

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