Déclaration CGT CSE Central du 16 et 17 décembre 2020 sur le projet de fermeture de la gestion Entreprise de Blois
Nous sommes consultés ce jour sur le projet de fermeture de la gestion Entreprise sur le site de Blois.
Ce projet de disparition de l’activité de gestion Entreprise sur le site de Blois impacte 22 salariés sur 561 au total dans le groupe. Comme d’autres auparavant, ce site perd ainsi une activité dans ses murs. En 2019, c’était les sites de Garges et Marseille qui voyaient l’activité Gestion Entreprises disparaitre et ses salariés, changer d’activité.
Ce projet de fermeture de l’activité Entreprise de Blois ne fait que conforter l’inquiétude grandissante des salariés du secteur Gestion Entreprise retraite quant à la pérennité de leur activité mais également de leur emploi.
Pour mémoire, le Comité Social et économique a pour mission d’assurer une expression collective des salariés permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives à la gestion et à l’évolution économique et financière du Groupe, à l’organisation du travail, à la formation professionnelle et aux techniques de production. (Cf. Art. L 2314-8 du code du travail)
Il est désormais connu que les Effectifs CDI du nouveau groupe ont baissé de 4,2 % en 2019, la réduction sensible du nombre de CDD fin 2019 est de 28%. Le taux de remplacement des départs de CDI est passé de 85% en 2017 (cumul des 2 groupes) à 35 % soit 1 remplacement pour 3,5 postes environ en 2019.
Aucun plan général des réorganisations au préalable n’a été présenté durant plus d’un an auprès du CSE Central. Le volet social des multiples réorganisations mises en œuvre en 2019 n’a pas fait l’objet d’un constat essentiel de suivi sur l’ensemble du groupe et de ses sites.
La direction se dirige sur des restrictions d’activités en spécialisant quelques sites, sans aucune précaution quant aux mobilités volontaires limitées de fait, et qui en transposant l’activité génère des mobilités forcées pour les salariés qui veulent conserver leurs métiers.
Les élus CGT s’interrogent sur le devenir des sites avec pour seule ou principale activité la Gestion Entreprises Retraite.
Nous tenons à rappeler les conséquences sociales lourdes de ces différentes réorganisations tant :
- Professionnelles : par de nouveaux outils avec des Formations sur le terrain trop rapides et incomplètes ;
- Organisationnelles : où les salariés se déconsidèrent dans les tâches accomplies en automates, sans pouvoir mettre en place leurs connaissances techniques acquises en suivant de bout en bout leurs dossiers mais avec une activité morcelée sans réel sentiment du travail bien fait,
- et Economique pour les salariés dans le choix de mobilité sans plan de carrière tracé avec les impacts sociaux économique sur leurs vies privées.
Vous nous devez une trajectoire de l’emploi, les prévisionnelles des effectifs en rapport aux différentes organisations et futures organisations, les liens avec la GPEC et les fiches emploi actualisées qui devraient accompagner ces réorganisations en conséquence.
Le projet anticipe la décision des pouvoirs publics sur la gestion complète du recouvrement.
Ce projet de fermeture de la gestion Entreprise sur le site de Blois, nous présente également quelques points spécifiques alarmants : les salariés auront jusque mi-février 2021 pour postuler sur des postes « proposés » auquel cas, ils seront repositionnés par la DRH. Un temps trop court en cette période de situation sanitaire avec des outils en mode dégradé en 2020.
Nous alarmons également l’instance qu’il s’agit du premier projet présentant l’éventualité de licenciements dans un groupe de protection sociale. Ces indemnités conventionnelles de licenciement seraient financées par une provision pour risque de 30 millions d’euros prise sur l’excédent des réserves des dotations de la Retraite Complémentaire constituée ces 3 dernières années, initialement programmée pour pallier au transfert du recouvrement des cotisations vers l’ACCOSS (rapport SECAFI sur la situation économique et financière du groupe).
Vous ne pouvez rester dans ce silence assourdissant sur les inquiétudes grandissantes des salariés.
L’absence de BDES conforme à l’article R2312-9 du code du travail, en l’absence d’accord sur le sujet, rassemblant l’ensemble des informations nécessaires aux consultations et informations récurrentes vous contraint, dans le cadre de consultations éclairées et loyales à apporter compléments au projet présenté.
Pour ces raisons et dans l’attente de ces éclaircissements, la CGT votera contre cette consultation sans avoir toutes les informations obligatoires.