Grace à l’assignation portée par la CGT, la Direction, jusque-là butée, fait marche arrière et octroie le remboursement des frais de restauration à tous les salariés en situation de télétravail depuis le 17 mars 2020 soit environ 100€ par mois[1] entre Mars 2020 et Septembre 2021[2] !!!!!
L’ensemble des Organisations Syndicales ont signé et vont très probablement annoncer que c’est grâce à la négociation et au dialogue social qu’elles ont obtenu le meilleur pour vous !
Négocier le meilleur pour vous ? Plus d’un an après ? Au moment même où la CGT assigne l’employeur devant le tribunal judiciaire en référé ?
Et vous y croyez ????
On ne parle ici que de l’obtention d’une égalité de traitement entre salariés, entre ceux qui travaillent sur site et qui bénéficient d’une participation de l’employeur aux frais de repas et ceux qui télétravaillaient et qui n’en avaient pas !
L’avenant à l’accord télétravail, c’est avant tout le moyen pour la direction de se protéger contre toute procédure judiciaire !!!!
Nous le clamons haut et fort : La CGT, par la procédure engagée, estime avoir gagné ce combat !
Comme à l’accoutumée, la direction va communiquer auprès de TOUS LES SALARIES par le biais d’un push mail en se targuant d’un dialogue social de qualité alors même qu’elle a usurpé vos droits jusqu’à ce qu’elle soit mise au pied du mur par une Organisation Syndicale Revendicative : la CGT !
RAPPEL DES FAITS :
L'UNSA a engagé une procédure auprès du tribunal de Nanterre et a été déboutée.
FO a assigné l’employeur pour une procédure qui devait se tenir à partir de septembre 2021.
Pour la CGT, après des mois de revendications dans les instances et de dénonciation d’une politique contre des salariés contraints en raison de la crise sanitaire au travail à domicile, la CGT a assigné l’employeur en référé, par voie d'huissier en date du 22 avril pour une procédure accélérée en audience du 25 mai 2021.
Subitement et opportunément, le 29 avril, la Direction décide de modifier le calendrier des négociations pour tenter la conclusion d’un avenant le 18 mai !
Et voyant que la négociation ne serait pas menée à son terme dans les délais contraints, La Direction a demandé à la CGT de reporter la procédure judiciaire en cours !!!!!!
Les pseudo-points positifs de l’avenant :
Oui, l’avenant modifie les termes de l’accord initial en l’élargissant aux personnels qui ne pouvaient pas en bénéficier mais qui ont prouvé au fur et à mesure des confinements et déconfinements successifs que ça ne posait aucun problème !
Le seul problème, c’était le bon vouloir de nos décideurs !
Oui, l’avenant permet l’élargissement des zones de télétravail parce que nombre de salariés bénéficient déjà de cette souplesse à cause de la crise sanitaire !!!
La Direction s’est rendu compte que, peu importe le lieu, nous sommes adultes et responsables !
Et oui, avec une indemnité à 19,5€, on est loin de couvrir l’ensemble des dépenses qu’ont dû supporter les salariés en télétravail contraint (imprimante, consommables, électricité, mobilier, etc…)
En outre, cet avenant engage les budgets des CSE SUD et OUEST qui gèrent la restauration en propre et qui devront participer aux frais de repas des télétravailleurs.
OUI, LA CGT A DECIDE DE SE DESISTER DE LA PROCEDURE JUDICIAIRE PARCE QUE L’ENSEMBLE DES SALARIES VONT OBTENIR LE REMBOURSEMENT DES FRAIS DE RESTAURATION
[1] Sur la base de 20 jours télétravaillés par mois
[2] C’est le délai nécessaire qu’il faudra à la Direction pour effectuer une extraction à la main des données dans SphèRHe avant de toucher la compensation des frais de restauration… Ah, le progrès !!!