Malakoff Humanis anticipe et accélère le démantèlement de la GESTION ENTREPRISE RETRAITE

Les salariés de la GE devront travailler sous la marque URSSAF sans garantie sur la pérennité de leur emploi au sein du Groupe et sans garantie de reprise de leur contrat de travail par les URSSAF !

Indubitablement, notre groupe de protection sociale est en pleine mutation.

Les élus CGT  constatent que le projet de fermeture du service Gestion Entreprise Retraite du site de Chevaleret qui a été soumis à l’avis du CSE Central est la conséquence directe des décisions gouvernementales sur le regroupement du recouvrement des cotisations sociales et sur une réforme des retraites non finalisée.

Pourtant, le gouvernement a annoncé le report au 1er janvier 2023 du transfert de l’activité recouvrement des cotisations AGIRC-ARRCO vers l’ACCOSS (URSSAF Caisse nationale).

La Direction aurait donc pu reporter la consultation concernant le projet.

Il n’en est rien : la Direction est en ordre de marche pour une transformation beaucoup plus profonde !

Depuis la fusion, la Direction transforme les organisations, redécoupe les périmètres d’activités, redistribue les tâches, réoriente les compétences des salariés et repense les organigrammes.

Pour La CGT, cette énième réorganisation entérine l’étatisation de la retraite.

Encore une fermeture d’activité qui n’est pas anodine : la Direction induit de fait une spécialisation des sites. La fermeture du service Gestion Entreprise du site de Chevaleret après celle des sites de Garges, Marseille, Blois, en est un nouvel exemple.

Pour les sites de petites et moyennes importances, cette spécialisation est une perte de compétence, ainsi qu’une possibilité d’évolution et de reclassement qui disparaît.

A terme, quelles seront les garanties pour les salariés et leurs conditions de travail face à ces chamboulements ?

Quelle sécurisation de l’avenir pour l’ensemble des salariés de la Retraite complémentaire ?

La Direction accélère ainsi la séparation des activités RETRAITE et ADP avec semble-t-il la volonté à peine masquée de cautionner l’éclatement des Groupes de Protection Sociale.

Les mesures génériques d’accompagnement et de reclassement proposées dans ce nouveau dossier seront-elles enfin réellement à la hauteur de l’enjeu et des attentes des salariés ? Par ailleurs, le temps consacré aux modules de formations nous semble notoirement insuffisant, voire inefficient.

Et l’impact pour les autres gestionnaires de la GE ?

En effet, ce projet ne va pas impacter que le site de Chevaleret mais bien tous les autres sites où l’activité GE perdure donc tout l’ensemble des équipes GE ! Avec la refonte des portefeuilles début 2022, les salariés seront surchargés compte tenu du redéploiement des collègues de Chevaleret vers d’autres activités.

Déjà, la CGT et d’autres organisations avaient alerté sur la non prise en compte de la réalité du terrain des salariés de la GE : primauté des statistiques, surcharge du portefeuille individuel, conditions de travail dégradées, transformation du métier menant à la relation client, évolution du métier vers une plateforme téléphonique… Le passage à une démarche pro active client, associé à la diminution drastique des actions possibles par les gestionnaires – sans oublier les formations sur “la posture relation client”–  donnent surtout l’impression qu’ils se transforment en CRC !

La CGT du groupe Malakoff Humanis dénonce la casse manifeste de nos métiers et alertent sur les risques psycho-sociaux à venir ! 

 

 

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