Gestion du temps de travail : les salariés du groupe Malakoff Humanis ont du soucis à SphèRHe !

Un an après la mise en place d’un nouvel outil de gestion des temps de travail et de repos, les dysfonctionnements récurrents ne sont plus acceptables !

La CGT Malakoff Humanis a officiellement saisi la Direction et l’inspection du travail quant au traitement et à la prise en compte du temps de travail dans cet outil dénommé SphèRHe :

« Monsieur,
En date du 10 juillet 2020, la direction a, de manière unilatérale et sans consultation des instances représentatives du personnel, mis en place un nouvel outil de gestion des temps et des activités qui, dans sa conception, ne permet pas la gestion : 
  • Des durées légales de travail, qu’il s’agisse de durées maximales ou de droit au repos ;
  • Des Comptes Epargne Temps ;
  • Des avantages accordés en temps à certaines populations conformément à nos accords d’entreprise et nos conventions collectives ;
  • Des mandats de représentants du personnel.
  • Vous l’aviez vous-même évoqué lors d’un mail de la DRH adressé à l’ensemble du personnel en date du 25 janvier 2021 : ces retards génèrent inquiétudes et inconforts chez les salariés.
A ce jour, la situation reste génératrice d’inquiétude, de stress et d’angoisse pour bon nombre de salariés.
Votre responsabilité est engagée.
L’outil que vous avez unilatéralement mis en place ne calcule pas correctement les périodes d’arrêts de travail (maladies…), les réductions d’horaires (senior, handicap et/ou femmes enceintes…) ou les mandats.
Nous vous avons interrogé sur le blocage par l’outil avec la garantie que toutes les heures effectuées par les salariés soient prises en compte, sans retour de votre part.
Par ailleurs, il semblerait que la Direction ait sous-traité la régularisation des compteurs par l’éditeur, ce qui pose question de la sécurité des données tout comme la certification des données corrigées.
Entre les 52.000 heures supplémentaires réalisées entre le 1er janvier et le 30 avril 2021 et les 18% de salariés dont le crédit d’heure dépasse 35 heures, les données présentées lors du CSE Central du 23 et 24 juin dernier ne sauraient en aucun cas constituer un état des lieux exhaustif :
  • Vous n’avez pas été en mesure de confirmer ou d’infirmer que les salariés pouvaient travailler 12 heures et plus ;
  • De nombreux salariés sont toujours en attente de régularisation de leur compteur ;
  • Des communications d’entreprise ont lieu en dehors des plages horaires définies par notre accord d’entreprise.
Bon nombre de salariés voient leur compteur corrigé parce qu’ils écrivent au service du personnel !
Cette confusion ne peut plus durer.
Par la présente, nous vous demandons :
  1. Des garanties sur le paramétrage de l’outil pour se conformer enfin, au bout d’un an, à nos accords,
  2. Des engagements sur la correction des compteurs et sur la prise en compte des débits et crédits horaires ;
  3. De mettre en place des mesures fortes de droit à la déconnexion ;
  4. Et l’engagement formel de la Direction pour que les situations ne soient pas traitées individuellement
Par la présente, nous vous informons saisir la DRIEETS Ile de France en leur transmettant une copie de ce courrier.
Pour faire et valoir ce que de droit, »

 

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